du 20/03/2008 au 26/04/2008
Sarkis > Les Trésors de guerre sont-ils sacrés ?
« Ma mémoire est ma patrie ». Sarkis
Pour sa deuxième exposition à la galerie, Sarkis proposait autour du concept de Kriegsschatz, ses « trésors de guerre » – une nouvelle mise en scène où se côtoient sculptures, photographies, aquarelles et vidéo.
Intitulée « Les trésors de guerre sont-ils sacrés ? », l’exposition invitait, à partir d’objets disparates issus d’un art populaire, à nous interroger sur notre relation à l’histoire des cultures et des civilisations.
Si la plupart des objets rassemblés (vêtements de cheveux ou en fibres végétales, récipients en pierre, autels de prières, objets vaudous) ont été ramenés d’Inde suite à un voyage effectué par l’artiste, d’autres proviennent d’Afrique, de Chine, de Cuba ou encore de son pays d’origine, la Turquie. Tous chargés d’histoire, certains datent même de plusieurs siècles. Avant d’être présentés à la galerie, ils ont séjourné dans les « entrailles » de son atelier à Villejuif, véritable sanctuaire d’une mémoire universelle.
Sarkis se défend de toutes limites et des nombreuses barrières qui souvent s’avèrent être destructrices. Il aime établir des associations entre passé et présent, cultures proches et lointaines par un processus de transformation simple. Ainsi, l’aquarelle, utilisée très souvent pure, ou encore les tubes fluorescents, agissent dans son œuvre comme des révélateurs qui ne manquent pas de provoquer des connexions mentales. Prenant véritablement possession de ces objets, Sarkis les revitalise, dans un rituel proche du sacré.
Né en 1938 à Istanbul, Sarkis vit à Paris et travaille à Villejuif.
En 2007 à l’occasion de l’Année de l’Arménie en France, il a proposé au Musée du Louvre, par vidéotransmission, une réflexion sur l’espace et le temps autour de quatre œuvres : Uccelo, Grünewald, Munch et Beuys – artistes qui ont marqué sa vie. La même année, le Musée Bourdelle l’accueillait pour une exposition personnelle intitulée « Inclinaison ».