du 06/01/2007 au 10/02/2007

Garde-meuble

communiqué de presse

Après diverses activités professionnelles, il décide vers 1980 de se consacrer entièrement à son activité artistique. « Garde-meuble » présenté à la galerie constitue sans doute le corps central de son œuvre.

Nous sommes ici dans le lieu des réminiscences où se jouent d’incertaines mythologies dans le décor d’un garde-meuble suscitant le ressouvenir.

S’il fallait résumer le travail de Jean Claus, on pourrait dire qu’il se réfère à la tradition du Beau académique en le représentant sous une forme abâtardie par des mésalliances ancillaires.
L’abandon de l’Idéal impossible et sa dérive vers le cliché et le décoratif fondent ces œuvres. Elles acquièrent au cours de leur élaboration une impressionnante surenchère ornementale qui les rend ainsi insupportables à la notion du bon goût.
Sont présentées des armoires-sculptures hypertrophiées, des tableaux mythologiques placés dans des cadres exubérants, et d’autres bizarreries.

Les matériaux utilisés par Jean Claus sont hybrides, synthétiques : le polyester, la fibre de verre ou aussi le carton pâte. Il imite avec ces ingrédients les matériaux dits « nobles », « authentiques », symboles des valeurs d’une hiérarchie sociale, moqués (non sans une certaine tendresse) par ces faux semblants de marbre, de dorures et nous fait ainsi entrer dans le théâtre des artifices et des illusions perdues.