du 20/04/2009 au 20/05/2009

Carte blanche à la galerie Jean Brolly – Ecole régionale des Beaux-Arts – Rennes

communiqué de presse

Bernard Aubertin * Nicolas Chardon * Alan Charlton * Tatjana Doll * Rémy Hysbergue * François Morellet * Namgoong Whan * Marielle Paul * Claude Rutault * Sarkis * Pierre Savatier * David Scher * Daniel Schlier * Tadzio

 

Montrer l’art contemporain à un large public, tant aux néophytes qu’aux connaisseurs, dépasser le stade du conseil privé, amical et donner accès aux œuvres à celui qui veut s’y intéresser… Ce sont les objectifs que je me suis fixés en ouvrant une galerie, en 2002.

La galerie est le lieu où l’éblouissement devant l’œuvre d’art peut survenir et le désir du collectionneur se cristalliser. Le rôle du galeriste est celui d’un amplificateur, placé entre l’artiste et l’amateur d’art (collectionneur, étudiant, curieux, conservateur, critique, etc.). Le signal émis par l’artiste est en quelque sorte porté plus fort et plus loin. Jusqu’à Rennes aujourd’hui !

Je suis honoré par la carte blanche que l’École régionale des beaux-arts de Rennes m’a donnée afin de présenter l’activité de la galerie.

L’exposition se parcourt comme une promenade autour du jardin du cloître. Les galeries couvertes nous conduisent naturellement vers la salle principale. Les grandes ouvertures vitrées sur le jardin laissent entrer une belle lumière qui met en valeur les œuvres accrochées sur les panneaux latéraux.

La déambulation dans les couloirs nous fait d’ailleurs vivre un moment subtil et particulier que l’on n’éprouve pas d’ordinaire dans les expositions. Contrairement à la vision frontale plus courante, l’étroitesse relative du couloir nous invite à aborder l’œuvre de biais. Cette approche par un balayage latéral à la manière d’un travelling nous la fait découvrir peu à peu.

Les œuvres ont été choisies pour refléter un éventail des propositions artistiques de la galerie : peinture, sculpture, dessin, photographie.

Néanmoins, il m’est possible de dégager de leur diversité des traits communs dont le plus important me semble être cette volonté de tendre vers la limite du domaine choisi : la couleur (Bernard Aubertin, Alan Charlton), le protocole (Nicolas Chardon, Rémy Hysbergue, François Morellet, Claude Rutault), la figuration (Tatjana Doll, Daniel Schlier), le geste premier (Namgoong Whan, Sarkis, Pierre Savatier).

Cette spécialisation, la transversalité – qui est l’inverse de ce que l’on nomme le multimédia –, permet l’élaboration d’œuvres autonomes, libres, superbes.

Ces qualités de simplicité, d’efficacité vont droit au cœur des amateurs d’art et détermine en quelque sorte le Beau.

 

Jean Brolly