du 12/09/2003 au 31/10/2003

Steven Parrino > Death in America

communiqué de presse

Steven Parrino est né en 1958 à New York où il vit et travaille. [Steven Parrino est décédé en 2005]

La vie dans cette mégalopole avec sa jeunesse et ses quartiers ; leurs cinémas, leurs drugstores, et leurs codes, ont façonnés le caractère de Steven Parrino et sûrement influencé ses rapports à la peinture qu’il brutalise volontiers.

Le premier stade du travail de Steven Parrino est classique : une toile, tendue sur châssis qu’il peint en monochrome. Il ne s’agit pas de faire dans la « beauté idéale indépassable » mais dans le pur style matérialiste : pas de gestes inutiles, pas de pathos, rien que la peinture dans sa présence et son mutisme.

Ce monochrome, que beaucoup d’artistes pourraient accepter comme une peinture aboutie, est utilisé par Steven Parrino comme un outil, un instrument ; car pour accomplir son œuvre, il s’emparera de cet objet et… lui tordra le cou !

La toile sera arrachée du châssis, froissée, découpée, pliée, etc. Toutes ces attaquent visent à attaquer le monochrome afin de nous amener vers le cœur irréductible de l’œuvre – éventrée, elle nous offre ses entrailles, sa vérité.

Les œuvres de Steven Parrino sont une quête. La mutilation et la destruction sont les moyens pour rentrer en possession et en jouissance de la Peinture.

L’exposition présentera trois peintures aluminium, Death in America, une œuvre vidéo ainsi qu’une installation de dessins, Rites of Spring.